Première journée mondiale’ du Jeu de Crosse
Après avoir lu le livre ‘CHOULE – The Non-Royal but most Ancient Game of Crosse’, le 9 et le 10 août, historiens du golf du monde entier se rencontrassent en Belgique pour jouer au jeu de crosse sur le parcours de la Société des ‘Amis du Pic et du Plat’ à Baudour, près de la belle ville de Mons.
Pour la première fois dans l’histoire presque millénaire du ‘jeu de crosse’ ou ‘crossage’ (pour les francophones) ou ‘choule’ (pour les anglophones), joueurs de golf de l’Australie, de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Ecosse venaient au terrain de crosse belge pour pratiquer ce jeu remarquable, un jeu très ancien ressemblant au golf.
Les sociétés australienne, britannique et européenne de l’histoire de golf étaient bien représentées par leurs présidents, respectivement Michael Sheret, David Hamilton et Christoph Meister.
Sous la houlette de Marius Hallez, président de la société de crosse à Baudour, les crosseurs très gentils montraient avec fierté et patience infinie leur jeu : la manière de tenir les clubs de crosse (un grip de base-ball inverse), comment et quand choisir une des choulettes ellipsoïdes : des petites choulettes lourdes en nylon extrêmement rigide aux très grands ‘bouchons’. Ils expliquaient quand et comment il faut ‘chouler’ et ‘déchouler’, etc.
Les crosses et les choulettes sont fabriquées par les joueurs eux-mêmes. Le monde du jeu de crosse ne connaît pas de boutiques de professionnels ni de « Nevada Bob’s ».
En Belgique, il n’y a pas un organe dirigeant comme en France qui fixe le règlement du jeu et du matériel. Par conséquent, on voit des drivers de golf avec des faces à frapper renforcées, des têtes de crosse originelles avec des manches en acier ou titane et des poignées de ruban isolant. Les choulettes sont fait à la main du nylon, du bois pressé, du bouchon, du saule, du buis, etc.
Il existe quelques règles de base. Au parcours, les joueurs décident entre eux comment de traiter des situations spécifiques.
La différence entre le jeu ‘progressive’ en Belgique et le jeu ‘traditionnel’ en France est tellement grande, qu’il est devenu presque impossible d’organiser des tournois franco-belges.
Les joueurs étrangers étaient étonnés de l’ingéniosité du sport et de la ressemblance surprenant avec le jeu royal et le jeu commun.
Régulièrement, on faisait une pause de l’instruction et du jeu pour un verre de bière belge fameux, un repas traditionnellement crosseur, de la musique médiévale avec des anciens cornemuses et accordéons et pour chanter la très ancienne chanson de Saint-Antoine, le patron de tous les crosseurs (et golfeurs) depuis plus de 600 ans.
Au nom de tous les golfeurs, Sara Nijs, coauteur du livre ‘Choule’ et organisatrice de cet événement inoubliable, offrait une statue de Saint-Antoine à la Société des Amis du Pic et du Plat avec la prière que le patron daigne préserver ce jeu de crosse merveilleux.